Conférence sur la surdité de l'enfant à l'adulte Conférence sur la surdité de l'enfant à l'adulte
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Conférence sur le traitement de la surdité

14 octobre 2025 Réunions
Publié par Georges LE DU (037)
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Le saviez-vous ? En France, depuis plus de 10 ans, la détection de la surdité est pratiquée systématiquement avant la sortie de la maternité. Ce qui a permis de constater que la surdité chez les nourrissons dépassait le taux de 1‰ en 2015.

C’est à partir du 23 avril 2012 que le dépistage systématique de la surdité a été proposé, dès le plus jeune âge. Cette décision s’appuie sur des études qui ont montré que l’ouïe participe à la maturation du cerveau. L’enfant entend dès les derniers mois de sa vie in utero. Un enfant sourd nait donc avec ce handicap auditif, auquel s’ajoute un manque de maturation du cerveau et évidemment une grosse difficulté pour l’apprentissage de la parole. D’où l’intérêt de faire un diagnostic le plus précocement possible.

C’est ce qui amène à équiper des nourrissons avec des prothèses traditionnelles dès l’âge de 6 mois. Quand les prothèses ne sont pas efficaces, il faut recourir aux implants cochléaires (le ‘ch’ se prononce ‘k’) qui transmet les vibrations sonores directement aux cellules cochléaires ciliées internes.

Note du rédacteur : ce n'est pas l'exemple qui a été projeté, celui-ci parait plus adapté à cette publication.

L’implant comporte une partie externe (visible ou cachée par les cheveux) en noir sur le dessin, et une partie interne (sous la peau et dans l’os) en rouge sur de dessin.

Les participants ont eu droit au film de l’opération, en gros plan, dans les conditions du direct. La projection a été écourtée, le professeur BAKHOS ayant décelé quelques personnes mal à l’aise.

Chez l’enfant, l’implant doit être réalisé avant les 12 ans. Au-delà, la maturation du cerveau a échoué pour ce qui concerne l’audition. Encore que l’apprentissage de la langue des signes sollicite les mêmes cellules du cerveau.

L’efficacité de l’implant est assez limitée, entendre, n’est pas comprendre. Nous avons eu une démonstration sonore de ce qu’entend un implanté, ce qui a permis de se rendre compte de la nécessité d’une rééducation orthophonique. Cela permet de communiquer, pas d’avoir une bonne audition. Quant à la musique, il est inutile d’y penser.

Comme toute technologie, celle-ci est en évolution constante. Le téléphone peut-être reçu directement via les implants, sans passer par l’étape haut-parleur. Globalement il y a 80% de bons résultats, la coopération active de l’implanté est un facteur de succès.

C’est une technologie onéreuse, à la fois en matériel et en soins. La partie externe de l’implant est changée environ tous les 5 ans.

Et chez l’adulte ?

Dans le cas de diagnostic d’une presbyacousie, la solution est connue : ce sont les prothèses traditionnelles. L’implant cochléaire est envisagé dans des cas particuliers comme la surdité brutale et complète, mono ou bilatérale. C’est en effet un handicap sérieux pour la vie courante, professionnelle, affective. Il n’y a pas d’âge, nous avons pu entendre les témoignages d’enfants, de jeune adulte, d’adulte dans la vie professionnelle, et d’un retraité de 84 ans.

Tout n’est évidemment pas rose dans le monde des implantés, il peut y avoir des échecs lors des opérations, de la rééducation, de la « vie » de l’implant qui est plus ou moins bien supporté.

Même si la technologie des implants progresse en permanence, d’autres pistes sont explorées avec l’espoir d’arriver à de meilleurs résultats. Ainsi, on sait maintenant que la surdité « congénitale », est le plus souvent due à des facteurs génétiques. L’implant cochléaire compense l’effet, peut-être un jour saurons-nous traiter la cause.

 

 

 

 

 

 

 

 

En remerciement, le président, Claude Chaillou, a remis au conférencier, la médaille commémorative et un livret de présentation de l’Ordre National du Mérite.




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